Rêver n'est pas tromper...

Mercredi 9 juillet 3 09 /07 /Juil 22:35

Rêver n'est pas tromper...

Lorsque tous sont endormis, lorsque la nuit reprend ses droits, Morphée étend ses bras et porte chacun de nous, au plus profond de soi.
Tout est alors permis. Aucun interdit ne subsiste dans la dimension onirique…

Au grand cinéma du rêve, on verrait des femmes lovées contre leur patron, des hommes caressants leur institutrice et des couples gambader nus de paquerette en coquelicots…
Et le voisin courtise la voisine, le boulanger pétrit la cremière, l’épouse fidèle séduit le marin de passage…
Tout est permis, sans retenue… Les mâles les plus virils portent des robes de princesses, les plus belles femmes arborent un sceptre priatique des plus fiers et tout ce beau monde fornique joyeusement.
Fantasmer, c’est faire l’amour avec les autres, tous les autres. C’est aimer ceux que l’on désire en secret en toute impunité.

Au petit théâtre du fantasme il n’est pas interdit de s’imaginer abandonné aux tentacules d’une pieuvre géante ou de se livrer en toute innocence aux remous d’une cascade naturelle… sous les regards de 20 randonneurs…
Ou encore de s’offrir à toute l’équipe de rugby, dans les vestiaires, pendant la 3ème mi-temps. On peut aussi remplacer l’équipe de rugby par les controleurs du train, et tout remettre dans son contexte… ou pas.
Fantasmer c’est flirter avec l’étrange, avec l’impossible, avec le « trop rougissant »…

Et puis, dans le petit trou de serrure qui permet à chacun d’accéder à ses désirs secrets, le maître des lieux possède un don d’ubiquité absolue. Il peut-être l’acteur et le voyeur. Être tous les personnages de la scène, masculins et féminins, mais aussi le narateur et le spectateur… Maître des corps de tous ses désirs !!!
Fantasmer c’est faire l’amour avec soi-même, avec un soi multiple…Le partenaire idéal…

Et dans tous ces fantasmes… il y a tous ceux qu’on adore, qui réveillent notre libido au quart de tour… mais qu’on ne réalisera jamais… Et c’est très bien !
Il y a fantasme et fantasme…Toutes ces audaces qui nous excitent au plus haut point dès que ca effleure notre pensée, mais qui nous feraient fuir directement dans la réalité…
Parce que la pieuvre géante, personne ne fait le malin quand on la croise… !!! Je défi quiconque d’aller lui proposer la botte…
Et puis les belles Pénélopes qui se rêvent salopes, préfèrent, dans le geste, la tendresse de leurs époux aux brutes de leurs songes humides…

Et que personne n’aille me dire qu’il s’agit là de refouler, de ne pas aller au bout de soi, de ne pas assumer ! Merde à ceux qui pensent qu’il faut tout porter dans le monde de la réalité. Il y a les fantasmes à réaliser, et les fantasmes juste pour rêver… en toute simplicité et sans frustration aucune…

Lubriquement vôtre,

Melle W. qui adore ses projections privées… mais ne vous en dira rien... secret...