Jeux de langues...

Mardi 6 avril 2 06 /04 /Avr 08:00

Madame Poupée offre ses mains,

Ses petites mains, ses petits pieds.

Madame Poupée offre ses seins,

Ses petits riens de p’tite poupée.

 

Madame Poupée aime quand les hommes,

Caressent ses seins, ses petits riens,

Caressent ses pieds, ses petites mains

De p’tite pépée à vieux bonshommes.


Et l’on attend, d’Madame Poupée,

Qu’elle ferme les yeux quand on la couche,

Qu’elle dise « Maman » quand on la touche,

Qu’elle fasse la belle en « Rouge baiser ».


Mais le vieux Georges ne chanterait plus

Sa p’tite poupée aux yeux fermés.

Elle a vendu pour un corset,

Sa blanche robe d’ingénue.


Elle souffle au loin, du bout des mains

De doux baisers artificiels.

Elle offre caresses et calins,

A des tarifs préferentiels.


On ne voit plus ses dents perlées,

Elle danse nue au Cabaret.

Vendue en maison de poupées,

Elle n’allume plus ses yeux cernés.


Ses deux étoiles se sont éteintes,

Et dans ses bas à 15 deniers,

Elle tourne et vire sans une plainte,

On croirait qu’elle dort éveillée.


Et les messieurs la font valser,

Sans robe et sans jolis souliers.

Ils la secouent sans l’embrasser,

La laissent nue, creuse et souillée.


Dire qu’elle rêvait, qu’l’un d’eux un jour,

Revienne de loin pour l’épouser.

Qu’il sente le foin, qu’il porte l’épée,

Qu’importe pourvu qu’il parle d’amour.


Elle est cassée, sa mécanique,

Il est froissé, son p’tit tutu.

Sur elle le vent a rabattu

Le couvercle d’la boîte à musique.


Madame Poupée sert ses deux pieds,

Ses petits poings, ses petites mains.

Madame poupée cache ses deux seins,

Ses petits riens, ces indiscrets !


Madame Poupée a les deux seins,

Les petits riens, le cœur serré.

Madame Poupée a les deux mains,

Les deux pieds, les deux poings liés.

Par Mademoiselle Winola - Publié dans : Jeux de langues...
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Lundi 16 novembre 1 16 /11 /Nov 08:00
Comme un Zéphyr qui passe et s'égare entre mes bras, entre mes cuisses,
Comme un soupir qui me torture là où nul ne vient plus caresser les chairs oubliées,
Comme un souvenir, une brûlure quand ma peau se fend comme une bouche se tord,
Comme une morsure, une larme salée sur les plaies qui appellent le baiser salvateur,

Mon corps appelle, ma voix se tait.
La flamme me rappelle mon état de femme, d'animal assoiffé.
Et la vie affleure pour s'écrire en ligne claire, en frissons timides, sous l'épiderme,
J'ai la plume, le poil qui me démangent.

Voulez-vous jouer ?
Prenez ma main, emmenez-moi, loin où je ne penserai plus.
Si l'on voulait encore, m'apprêter une voiture, quelques chevaux peut-être,
Et me mener sur des routes sombres jusqu'aux clairières baignées de lumières chaudes.

Un sourire, une caresse amie au détour d'un chemin,
Un présent de pulpe et de sang,
Que l'on m'anime encore, qu'on tire mes ficelles,
Et que souffle encore sur mes cils le vent doux des passions tendres.
Par Mademoiselle Winola - Publié dans : Jeux de langues...
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Jeudi 15 octobre 4 15 /10 /Oct 08:30

Avec ma gueule de sainte, avec mon cœur fiévreux, mes seins qui pointent, j’aime ce nouveau jeu !

Cette nouvelle attraction qui me fait voir 36 chandelles, tourner en rond, toucher le septième ciel… j’adore !

Mon con s’éveille sous sa poussée et c’est un univers qui s’ouvre à moi !

Ça pétille, ça frissonne, ça paillette sous mes rétines et sous ma peau !

J’ai 36 juke-box qui jouent en accéléré, en simultané, dans ma petite caboche !


C’est la fête au village, la parade des endimanchés, le 14 juillet et la journée de la femme !

C’est la nuit de tous les plaisirs, le matin des étreintes, l’année des enflammés !

C’est ton sexe en moi comme une crêpe flambée, une pomme d’amour, un délice au caramel au beurre salé !

C’est l’accordéon, le bal et les lanternes qui grésillent au crépuscule de ma nuit d’amour !

C’est la gouaille, les p’tits cafés, les rues pavées et le bruit du marché dans mon lit, sous mes draps…

C’est la surprise d’un bouquet de fleur, d’un billet de train, d’un cheval de bois pour flirter sur les montagnes russes.

C’est une poignée de fées, de bacchantes, de walkyries qui se gougnottent au fond de ta poche !


J’ai dans les mains ma baguette magique, mon épée fabuleuse, ma dague amoureuse !

Laisse-moi jouer encore, lui parler et rêver !

Laisse-moi la goûter et vois comme son poison acre m’enivre.

Laisse-moi l’embrasser pour devenir princesse.

Laisse-moi lui écrire des poèmes mièvres, de papillons, de rubans et de belettes…


Elle est ma muse, ma drogue et mon oubli.

Elle est ma vie, ma joie, mon attraction.


Ta bite… mon Disneyland à moi !

Par Mademoiselle Winola - Publié dans : Jeux de langues...
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Vendredi 2 octobre 5 02 /10 /Oct 08:30

Pourquoi le taire, me dérober ?

Je te dis vous, je te trouve beau.

Ta voix me touche, je suis troublée,

Idiote, j’ai perdu mes mots !

 

J’ai les hormones qui bouillonnent,

La peau qui brule, le cœur qui bat.

Ma langue s’emballe, et je frissonne,

Je me mentais, c’est toi le chat.

 

Ô toi la Montagne de charme,

Ô toi le Géant qui m’attire,

Je suis prête à rendre les armes.

Je me donne veux-tu m’occire ?

 

Une petite mort, là sous un pont ?

Un grand amour, au coin du cœur ?

Un petit coup, un abandon ?

Un p’tit baiser pour pas qu’je meurs ?

 

J’suis pas solide, moi, même pas belle,

Une petite fille, aux rêves trop grands.

Je vais tirer sur tes bretelles :

C’est toi qu’je veux ! Sois mon amant !

 

Je sais, on ne commande pas ça,

« Bonjour, merci » et « s’il te plait »

Les petits mots ne suffisent pas

Mais comment faire pour t’attirer ?

 

Je n’ai pas d’autres cartes en main,

Quelques mots, pas même un refrain.

Une petite chanson sans air…

Mais tu me plais, pourquoi le taire ?

Par Mademoiselle Winola - Publié dans : Jeux de langues...
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Mardi 3 mars 2 03 /03 /Mars 08:00
Mes seins sont de petits animaux publics, deux boules de soie lourdes.
Doux et tendres ils appellent la main, ronronnent sous la caresse.
Mes seins sont de petites bêtes de scène, sauvages et acquis.
Ils sont à tous, à toutes, à toi.
Même si elles ne seront jamais assez grandes, mes seins sont à tes mains.
Tu peux sentir, mon coeur battre dessous, ma peau frissonner dessus.
Mes seins, c'est moi ! Ou presque...
Ils ne m'appartiennent plus. Ils vivent là, tout près de moi. Sans moi.
Tout ce que tu désires, tout ce que tu veux, demande !
Demande-leur !
A toi, à toi, ils obéissent.
Mes seins sont amoureux de tes mains.
De ta bouche, oui, de ton sexe aussi.
Mais tes mains !
Maîtresses exigeantes, tendres et fermes.
Un écrin mâle pour chacun de mes soupirs de femme.
Sous mes seins, il y a mon ventre, et là, entre les trois, tu peux venir dormir.
Tous je te les offre, en nuages blancs, pour noyer tes sommeils.
Tes nuits peuvent venir, à toute heure, s'y abriter, s'y lover, s'y oublier.
Sous ton sommeil, mes seins.
Mes seins, mes petits animaux savants.
Apprends-leur à compter avec tes dents.
...
Par Mademoiselle Winola - Publié dans : Jeux de langues...
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Vendredi 5 septembre 5 05 /09 /Sep 01:25
Mais, je vous en prie, appelez-moi Majesté !
Baisez mes ors, mes pieds, mon argenterie et mes poupées.
Aimez-moi, aveugle, sans jamais me posséder,
Jamais vous ne serez mon roi, mais soyez mon valet.

Je vous veux nu, offert, patient et soumis à mes moindres caprices,
Discret, toujours, sans jamais vous montrer jaloux.
Et craignez, au moindre écart, ma colère et mon courroux,
L'intensité des gifles et la perversion des sévices.

Je suis la reine, modeste et prétentieuse,
Maîtresse de vos désirs, déesse de vos plaisirs.
Je suis l'enfant, triste, sublime et joueuse,
Les épines et la rose que vous devez chérir.

Ô je vous en prie, appelez-moi Majesté,
Faites-moi croire, encore, oui, faites-moi rêver.
Laissez-moi, dans vos yeux, être belle princesse
Le temps d'un murmure, d'une précieuse caresse.


Merci à Willow pour l'inspiration initiale.

Par Mademoiselle Winola - Publié dans : Jeux de langues...
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Mercredi 27 août 3 27 /08 /Août 08:00
Je suis en eau
Je suis en lave
En douleur suave
En métal chaud

Je suis changeante
Regardez-moi
Je suis fuyante
Attrapez-moi

Je suis hier
En bleu de nuit
En gris d’ennui
Je suis l’hiver

Je suis à toi
Je suis adroite
Je ne suis pas droite
Je ne suis qu’à moi

Je suis silence
Faites moi danser
Je suis mouvance
Faites moi tourner

Je suis tactile
Caresse sous ta main
Velours sur mes seins
Je suis fébrile

Je suis baiser
Mes lèvres sur les tiennes
Ton sexe sur les miennes
Je suis baisée

Je suis élégance
Plumes et satin
Froufrous et arrogance
Je suis catin

Je suis pacotille
Perles et cailloux
Bonbons et roudoudous
Je suis papilles

Je suis la flamme
La pierre chaude
L’âme penaude
Je suis une femme
Par Mademoiselle Winola - Publié dans : Jeux de langues...
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Mardi 5 août 2 05 /08 /Août 19:02
Avez vous déjà noté comme une paire de seins et une paire de cuisse peuvent boulverser bien des choses... surtout s'il s'agit de se glisser entre les deux masses chaudes des unes ou des autres...
Cela perturbe jusqu'à nos adages et proverbes... C'est dire !
La preuve par l'exemple ci-dessous... si vous êtes inspiré, libre à vous de poursuivre la démonstration...



Mieux vaut tard [entre les seins], que jamais [entre les cuisses]

Qui ne dit mot [entre les seins], consent [entre les cuisses]

Ce qui ne tue pas [entre les seins], rend plus fort [entre les cuisses]

Bien mal acquis [entre les seins], ne profite jamais [entre les cuisses]

Si l'argent ne fait pas le bonheur [entre les seins], rendez-le [entre les cuisses]... (cf : Jules Renard)

Qui sème le vent [entre les seins], récolte la tempête [entre les cuisses]

Un tiens [entre les seins], vaut mieux que deux [entre les cuisses]... tu l'auras

Qui aime bien [entre les seins], chatie bien [entre les cuisses]

Pierre qui roule [entre les seins], n'amasse pas mousse [entre les cuisses]

Quand il n'y en a plus [entre les seins], il y en a encore [entre les cuisses]

Un homme averti [entre les seins], en vaut deux [entre les cuisses]

Tant qu'il y a de la vie [entre les seins], il y a de l'espoir [entre les cuisses]

Tout vient à point [entre les seins], à qui sait attendre [entre les cuisses]

Quand on veut [entre les seins], on peut [entre les cuisses]

Qui s'y frotte [entre les seins], s'y pique [entre les cuisses]

Tel est pris [entre les seins], qui croyait prendre [entre les cuisses]

L'argent [entre les seins], ne fait pas le bonheur [entre les cuisses]

Ce que femme veut [entre les seins], Dieu le veut [entre les cuisses]

...

...

...

Ce jeu n'a ni queue [entre les seins] ni tête [entre les cuisses]

Par Mademoiselle Winola - Publié dans : Jeux de langues...
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Jeudi 26 juin 4 26 /06 /Juin 15:23
Sur sa proposition, j'ai mis Monsieur Envie, ce cher Duc, au défi de rédiger 100 manières de m'exprimer son désir.
Il l'a relevé avec brio, comme vous pouvez le lire ici...



100 manières d’envie
 

J’ai envie…

[ abandon ] d’oublier l’espace et le temps dans l’immensité de ton corps

[ acronyme ] que Winola, tu Illumines, Nue, mes Obsessions Libertines et Amoureuse

[ aérien ] de m’envoler avec toi comme au cœur d’un cyclone

[ à l’ancienne ] de foutre mon vit dans ton con

[ alchimique ] de fusionner l’or de nos corps

[ alexandrin ] d’accomplir en ton sexe une offrande d’amour

[ alpiniste ] d’escalader les sommets de ton plaisir

[ anatomique ] de sentir mon sexe frôler ta muqueuse vaginale

[ apiculteur ] de piquer mon dard dans ta fleur

10 
[ aquatique ] de me noyer dans les abysses de ton vagin

11 
[ Ariane ] dans le labyrinthe de ton corps d’atteindre ton Minotaure

12 
[ athlétique ] de te sauter comme un trampoline

13 
[ auditif ] d’entendre grincer de joie le lit de notre passion

14 
[ biologique ] d’obéir à la loi de reproduction de l’espèce

15 
[ boucher ] de truffer ta viande de mon sperme

16 
[ bovin ] de t’engrosser comme une vache

17 
[ buccal ] de cracher mon sperme entre les lèvres de ta vulve

18 
[ carcéral ] de m’emprisonner dans la cellule de tes désirs

19 
[ catéchisme ] de commettre avec toi le péché de la chair

20 
[ céleste ] d’éclairer ta lune de mon soleil

21 
[ client ] de faire de toi ma pute

22 
[ code secret ] de tourner toutes les pages de tes livres

23 
[ comptine ] de planter les choux  [ à la mode, à la mode ]

24 
[ délicat ] d’approcher les délices de ton intimité

25 
[ descriptif ] d’introduire mon sexe en érection dans ton sexe lubrifié

26 
[ déstockage ] de me débarrasser en toi d’un bon lot de mes spermatozoïdes

27 
[ devinette ] de glisser en toi ce qui distingue nos corps et les unit

28 
[ Dom Juan ] de t’ajouter à la liste de mes conquêtes

29 
[ dominant ] de soumettre ton corps à mes désirs

30 
[ doux ] de te laisser m’envelopper de tendresse

31 
[ égoïste ] que ton sexe s’écarte pour moi

32 
[ égoïste ] de jouir en toi

33 
[ enfantin ] que mon zizi entre dans tes petites fesses

34 
[ esthète ] de donner vie à l’amour que ton corps me dessine

35 
[ euphémique ] d’aller jusqu’au bout avec toi

36 
[ évangélique ] d’atteindre en toi la béatitude éternelle

37 
[ expéditif ] de gicler en toi

38 
[ explorateur ] d’explorer les plus profonds recoins de ta géographie

39 
[ ferroviaire ] que mon train s’engouffre dans ton tunnel

40 
[ fleuriste ] de nourrir d’engrais le terreau de ton corps

41 
[ froid ] de copuler

42 
[ gastéropode ] de rentrer mon escargot dans ta coquille

43 
[ Germinal ] de creuser en toi la mine du grand plaisir

44 
[ gros calibre ] de t’éclater monstrueusement la chatte

45 
[ holiste ] de ne faire plus qu’un avec toi

45 
[ horloger ] de passer des heures à sentir le rythme de tes entrailles

46 
[ hyperbolique ] d’accomplir en toi l’acte ultime

47 
[ illégal ] de te violer sauvagement

48 
[ immobilier ] que ton corps devienne la demeure de mon corps

49 
[ immoral ] de goûter avec toi les plaisirs de la fornication

50 
[ intergalactique ] de traverser toutes les galaxies jusqu’au centre de ton univers

51 
[ inverti ] de te pénétrer comme je sodomiserais un bel éphèbe

52 
[ jaloux ] de te faire ce que je ne supporterais pas que d’autres te fassent

53 
[ jardinier ] de planter en toi l’arbre du plaisir

54 
[ laconique ] de toi

55 
[ Las Vegas ] de te faire Jack Pot

56 
[ littéraire ] de lire en toi le roman de ta passion

57 
[ macho ] de te prouver ma virilité

58 
[ mante religieuse ] de sentir mon sexe happé par ta vulve vorace

59 
[ Marguerite Duras ] de ça. la passion. toi et moi. la folie de la passion.

60 
[ mathématique ] de résoudre l’équation de nos désirs

61 
[ mauvais goût ] de larguer ma bombe sur ton Hiroshima

62 
[ mécanique ] de remonter pour toi le moteur de mon copulateur

63 
[ métaphysique ] d’atteindre avec toi l’absolu transcendantal

64 
[ métonymique ] de t’écarter les cuisses

65 
[ monacal ] de me sentir en toi comme en un monastère

66 
[ musical ] de chanter dans ton corps l’hymne de la passion

67 
[ musical aussi ] de jouer de la trompette dans ta grosse caisse

68 
[ naturel ] de laisser entre nous la nature accomplir son destin

69 
[ négrier ] de te traiter comme la négresse de mes désirs

70 
[ onomatopée ] de te faire « han ! han ! han ! hiiiiiiiii ! »

71 
[ ordurier ] de vider mes couilles en toi

72 
[ paradoxal ] d’enculer ton vagin

73 
[ petite annonce ] corps de femme pour jouissance à deux

74 
[ poli ] que tu m’ouvres les portes de ton ventre

75 
[ pornographique ] que l’on se fasse notre film de cul à nous

76 
[ possessif ] que tu sois à moi

77 
[ présomptueux ] de te pénétrer jusqu’à l’os

78 
[ Proust ] d’atteindre, au moment même où je craindrais, par une réserve naturelle et presque maladive, d’échouer dans mon projet de me lier le plus charnellement à toi, le plaisir, l’ivresse, la joie tout simplement, comme celle qui vous prend de croquer dans le fruit le plus mûr de la corbeille, de le sentir ruisseler sur vos lèvres et sur votre menton, instant que vous rêvez de ne jamais quitter pour
n’en jamais perdre la saveur


79 
[ puéril ] de jouer avec toi au papa et à la maman

80 
[ quadrupède ] de prendre mon pied entre tes mains

81 
[ régressif ] de retourner dans ton sein

82 
[ respectueux ] d’honorer par mes attentions le charme sacré de tes atouts

83 
[ rodriguesque ] de ne pas rester hors de toi

84 
[ sans ‘e’ ] d’avoir mon gland dans ton vagin, tout au fond

85 
[ sans détour ] de te baiser

86 
[ schizophrène ] de me voir te pénétrer et m’entendre crier de plaisir

87 
[ sentimental ] de sentir ton cœur au plus près de mon cœur

88 
[ sonore ] que tu me hurles « prends-moi ! »

89 
[ spéléologique ] de m’engouffrer dans les abîmes de ton charme

90 
[ sportif ] de marquer en toi mon plus beau penalty

91 
[ standard ] de te faire l’amour

92 
[ suicidaire ] de mourir avec toi d’un même orgasme

93 
[ suspect ] de déflorer ton éternelle virginité

94 
[ tactile ] de sentir tout ton corps frissonner de plaisir

95 
[ théorique ] de préférer l’amour à la guerre

96 
[ unanimisme ] que mon corps soit ton corps et mon sexe ton sexe

97 
[ vulgaire ] de te bourrer la chatte

98 
[ zoologique ] de foutre ma queue de porc dans ta chatte de chienne

99 
[ zygomatique ] que mon sexe éclate de rire entre les lèvres de ton ventre

100 
[ ]


Pour Winola,

Duc
Par Mademoiselle Winola - Publié dans : Jeux de langues...
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Mardi 10 juin 2 10 /06 /Juin 08:00
Dans la peau de l'abricot que tu croque, il y a ma peau à moi.
Ma peau,
tendre et duveteuse sous ta morsure, qui marque l'ombre de tes dents pour ne pas l'oublier...

Dans la framboise qui roule entre tes lèvres, il y a mes tétons roses.
Mes tétons petits, mignons, à peine plus sombres que le lait de mes seins, je les voudrais rouges framboise, un jour...

Dans la pastèque ronde et pleine, il y a mes formes généreuses.
Mes formes opulentes, moelleuses à souhait, là où échouent les marins égarés et les garçons perdus...

Dans la mangue, il y a le goût que tu voudrais me donner.
Le goût que j'ai dans ta mémoire, dans tes souvenirs, parce que tu me trouves douce sur ta langue...

Dans la pèche, juteuse, il y a mon sexe doré.
Mon sexe roux et doux d'où s'échappent les effluves de mon désir... de ton plaisir parfois...

Dans la banane que tu epluche sans y penser, il y a mon sexe, l'autre.
Le sexe que tu voudrais me donner parfois, dans tes rêves interdits, ceux que tu ne me racontes jamais, le tien que tu voudrais mien, sans être moins homme...

Dans la cerise, il y a ma bouche petite et rouge.
Ma bouche qui s'ouvre sur ma langue qui t'aime, et le petit noyaux dur de mes dents pour mordiller tout ce que tu leur offre...

Dans la fraise, il y a mon coeur qui bat.
Mon coeur qui saigne quand tu l'écorche, mon coeur toujours sucré, même quand il pleure.

Dans le citron, il y a mes larmes qui perlent.
Mes larmes qui roulent, acides, sur mes plaies de tendresse aiguisée.

Dans le fruit, je suis dans le fruit.
Tu me consommes et m'abandonnes, avec mes pelures et mon noyaux.
Tu m'aimes et m'oublies à chaque saison, me laissant pourrir sur la terre de tes aventures nées et mortes du même soupir.
Dans le fruit, je suis la femme et le souvenir.
Le souvenir du fruit quand tu embrasse la femme.
Le souvenir de la femme, quand tu dévore le fruit.
Tu es l'arbre, son ombre et son oxygène.
Tu es ses racines et son feuillages étoufants.
Tu es l'érection de la terre vers le ciel.
Je suis le ciel, la lune vers qui tend ton désir.
Je suis le fruit, le soleil et la pluie.
Je suis le jus, sucré, salé, qui fertilise ta semence.
Je suis l'oeuf, le ventre où tu viens mourir.

Je suis la femme, je suis le fruit...
Par Mademoiselle Winola - Publié dans : Jeux de langues...
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