Mardi 7 octobre
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17:07
Bonjour,
Mademoiselle Winola est isolée loin de toute connexion internet pour des raisons professionnelles.
Aussi, elle sera indisponible un certain temps, voire même, un temps certain.
Elle reviendra aussi souvent que possible mais ne peut assurer aucune permanence érotico-littéraire de façon régulière.
Elle vous demande donc expréssement de lui pardonner...
Vous pouvez lui laisser un message ici-même, après le bip "ajouter un commentaire"...
Merci de votre compréhension...
Bien à vous,
Mademoiselle Winola
Par Mademoiselle Winola
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Publié dans : Généralités
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Lundi 29 septembre
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08:00
« Mon aimé,
voilà trois jours que je m'ennuie de vous, ce sont trois jours de trop. »
Voilà comment débuterait la lettre que je vous écrirai peut-être un jour. Comme j'aimerai m'ennuyer de vous ne serait-ce qu'une heure, car cet ennui est doux autant qu'il est éphémère.
Qu'il me serait délicieux de vous attendre, lascive, puisque je saurais que vous viendrez.
Oh comme je saurais vous aimer, vous chérir. Et comme je saurai vous le dire! J'ai tant de fois chuchoté les mots que vous n'entendez pas. J'en ai écrit bien d'autres qui me font rougir
mais qui disent si bien le manque j'ai de vous dans mon être tout entier et comme mon coeur brule autant que mon corps.
« Je me consumerais toute entière si vous osiez seulement porter votre douce main à ma gorge soupirante de désir. » Quel plaisir ce serait de vous écrire ces banalités érotiques et
adorables. J'y déposerai deux gouttes de rose et signerai à l'encre violette, tout en pleins et en déliés.
Et je ferais rimer « amour » avec « toujours », « vos yeux » et « délicieux », « passion » et « dévotion ». Toutes ces rimes épuisées et ridicules que je serai trop heureuse de cous écrire
à mon tour.
J'ai appris à vous guetter de ma fenêtre, à vous jeter des fleurs de mon balcon, à dénouer mes boucles avec sensualité et à parfumer mon corps qui n'attends plus que vous pour l'éveil de
nos sens. Je suis une amoureuse parfaite, j'ai lu tous les livres qui traitent de séduction, je sais par coeur la carte du tendre et le Kama Sutra. On peut dire que je n'ignore rien des milles
façons d'aimer.
Mais voilà, je ne vous connais pas et vous ne m'aimez pas. Je n'ai encore jamais eu la joie de vous rencontrer, l'ivresse de vos baisers, le bonheur de vous aimer.
Et je noircis mon grand cahier bleu des lettres que je vous écrirais si vous vouliez bien exister dans ma vie ne serait-ce qu'un seul instant.
J'ai cinquante ans aujourd'hui et je n'ignore rien de l'amour, consciencieusement. Je sais tout sauf votre réalité à vous, l'Homme. J'ai passé ma vie à apprendre l'amour, moi qui en rêvais
tant, et j'ai oublié de vous aimer. Me voilà seule, à l'aube du déclin, et je vous espère encore.
Ma lettre est sans destinataire, saurez-vous m'entendre malgrès tout, vous, l'Homme que j'aimerais?
Je ne vous imagine pas, je sais déjà que vous serez parfait, ne serait-ce que dans votre réalité d'homme.
« Je vous embrasse comme je vous aime », ainsi finirait la lettre que je vous écrirais, celle que j'aimerais commencer par « mon aimé ». Mais celle-ci est toute autre.
Amoureusement toujours et désespérément votre,
Mademoiselle Espérance
Par Mademoiselle Winola
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Publié dans : Les Correspondances Amoureuses
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Lundi 22 septembre
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08:01
Mon doux marin,
La mer t'as repris en capitaine sur le pont de ton voilier qui repose désormais au plus profond du silence abyssale.
Je ne peux, en égoïste, retenir les larmes qui me noient, jalouse que je suis des algues qui toujours te berceront.
Je ne sais plus désormais que faire de mes bras qui n'étaient faits que pour enlacer ton cou puissants, de mes mains qui n'aimaient que sentir le grain de ta peau sous leurs doigts
fins.
C'est à la mer qu'est ton éternité. La noce était pour juillet.
Ô cruelle marée, ô triste mariée.
Tu es mort mon matelot et ta mouette se tait dans mes cheveux battus par le vent.
Cela fait deux jours, parait-il, que je te pleure. J'erre dans le port et je ne reconnais rien.
Je me perds dans nos rues, hurlant à la mort avant d'éclater du rire des folles.
Quelle sinistre farce : folle la louve veuve du jeune loup de mer.
Mais déjà la lune monte, ronde et pleine comme mon ventre, blafarde comme mon teint de «presque-morte».
Je sais désormais où je vais et je tenais par la présente à t'annoncer ma venue. Mes pas me portent à la plage que je longe jusqu'au phare, trébuchante, mes souliers pleins du sable humide et
froids si souvent témoin de nos amours.
La lune est haute à présent et me défie. Ce qui suit je l'ai par deux fois rêvé, je sais que c'est ainsi que tout se déroulera. Après avoir signé cette lettre, je quitterai mes haillons
humides, et c'est nue que je marcherai vers l'eau glacée.
En y entrant mes larmes me réchaufferont mais nul spasme n'agitera mon corps par trop sanglotant. L'enfant aura compris et s'apaisera en moi. Je continuerai d'avancer, une main sur mon ventre,
l'autre tendue devant moi pour saisir la tienne car je la vois déjà.
L'air me manquera, il paraît que l'on panique et que c'est en cherchant à respirer que l'on se noie.
Moi je resterai calme. Sereine, je m'immergerai même si les forces commenceront à manquer. Je sentirai alors que le petit t'aura rejoint avant moi et j'attendrai. L'espoir de te retrouver
m'enivre et je jouirai comme jamais de sentir le sang affluer pour la dernière fois. Tout se troublera.
Et j'épouserai la mer comme tu l'as fait, et j'épouserai la mort pour t'épouser mon matelot, mon Breton.
Mais il est temps, à présent, d'apposer l'ultime paraphe et d'envoyer le messager au devant de mon amour.
L'amour, l'amer, la mort, qu'importe désormais puisque c'est vers toi, à tout jamais, que me porte la houle. C'est l'ultime mal du manque de toi qui m'assaille et me pousse à faire vite
car je ne puis plus attendre.
Et l'aube me déchire.
Tendrement, douloureusement, infiniment,
Ton aimée.
Par Mademoiselle Winola
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Publié dans : Les Correspondances Amoureuses
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Lundi 22 septembre
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08:00
Je vous annonce la naissance d'une nouvelle catégorie, Les Correspondances Amoureuses.
Mon goût pour l'épistolaire a souvent entrainé ma plume à écrire des lettres, qu'elles soient fictives ou fruit d'une réelle correspondance.
C'est une forme de littérature et de communication que j'apprécie tout particulièrement, prenant tout son charme lorsqu'elle s'épanouit sur les feuillets élégants du papier à lettre.
Aaaaaah si je pouvais tenir un blog en papier...
Aussi, je recycle un peu en publiant quelques lettres amoureuses, dont certaines furent primées au festival de la correspondance de Grignan, fait dont je ne suis pas peu fière, dois-je le
confesser ?
Je vous avais averti, il faut compter sur ce blog, avec ma plume comme avec mon égo.
L'avantage de publier des lettres, c'est qu'elles peuvent en inspirer certains, peut-être, réveiller les esprits littéraires des lecteurs de ce blog... Allez savoir si mes héros ne recevront pas
une réponse un jour...
Je sais, c'est beau, une jeune femme qui se berce ainsi d'illusion... Mais qu'importe...
Par Mademoiselle Winola
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Publié dans : Généralités
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Jeudi 11 septembre
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08:00
Je les ai enfin retrouvées, ces photos que je trouve absolument superbes...
Je vous inviterai à en découvrir une de temps en temps.
Mais il faudra la mériter et résoudre le petit puzzle pour cela !
Ce blog s'enrichit d'illustrations mais aussi de jeux...
Illustré et désormais ludique, ce blog se diversifie pour mon plus grand plaisir !
Je vous laisse découvrir la première orchidée.
Par Mademoiselle Winola
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Publié dans : À fleur de peau
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