Le blog Q, les aventures X, les histoires d'O de Mademoiselle W.

Mademoiselle prend son clavier, sa souris et quitte pour quelques minutes le fameux outils de traitement de texte qui occupe ses journées de façon intensive et ses nuits en envahissant ses rêves qui pourtant devraient être le dernier refuge loin de toute technologie abrutissante...

Pendant qu'elle tape tranquillement (à la 3ème personne, en bonne mégalo qui se respecte) ce petit article rafraîchissant (pour elle, du moins...), elle ne travaille pas à son mémoire... à rendre mercredi prochain avant 11h tapantes !!!

"Promotion et diffusion du théâtre contemporain"... Tout un programme...

Et pendant qu'elle ne travaille pas à son mémoire, pendant qu'elle raconte ce qu'elle ne fait pas sur un blog que d'autres inconnus de la toile lisent... ou pas...

Pendant ce temps-là...

Pendant ce temps-là, Mademoiselle W. rêve d'un café court et d'un orgasme intense... Voire même de plusieurs cafés et d'un orgasme multiple...
Elle rêve des ces liquides chauds et doux qui ont l'art de la tenir éveillée, de la ramener à l'état de vivante, de brûlante, de pulsion humaine...

C'est fou comme on trouve toujours l'inspiration pour tout autre chose quand on devrait tellement fort se concentrer sur ce travail urgent, chronophage, inspirophage, neurophage, libidophage...

Et pourtant non, ma libido est bien réveillée, les neurones et l'inspiration aussi, mais elles ruent dans les brancards, se cabrent, se braquent et se refusent à céder à l'appel du mémoire...
Et pendant ce temps-là, le temps file, lui...

Et puis il faut plier ses bagages, faire ses adieux, se préparer à quitter Paris, demain, sans avoir eu le temps de voir qu'on était arrivé à la capitale.

Mademoiselle W. déteste ces instants où tout lui échappe.

Quand il faut se rattraper, se raccrocher à l'envie furieuse d'un café, d'un orgasme, à la rédaction d'un poste pour fuir l'urgent, l'obligatoire...

Comment faire quand on ne peut plus remettre à demain ce qu'on aurait dû faire hier ? Quand on voudrait pouvoir se consacrer à ce qu'on ne pourra faire que demain...

Pendant ce temps-là, oui messieurs-dames, oui mesdemoiselles (n'oublions pas les jouvencelles lubriques... ou pas), pendant ce temps-là, il y en a qui bossent à ces heures dominicales.

Et d'autres se marient, si-si, j'ai vu en passant tout à l'heure devant l'église du Gros Caillou.
Et puis il y a ceux qui font leurs travaux dans ma cour (forcément, pas ailleurs), à grand renfort de perceuses parmi les cris des gamines qui jouent.
Et il y a ce papa qui se bat pour qu'on ne lui retire pas son fils, dans des hurlements déchirants de père et d'enfant...
Il y a le livreur de sushi qui se trompent de porte...
Il y a les employés de la brasserie d'en bas qui prennent leur temps, en terrasse, après le grand ménage...
Il y a les amis qui vont au théâtre...
Il y a les amants, occupés on ne sait trop à quoi, on sait juste qu'ils ne sont pas là, entre nos cuisses, occupés à notre seul et unique plaisir...
Il y a les parents qui s'impatientent et préparent avec joie le retour de l'enfant prodigue...
Il y a les grands-parents qui espèrent la visite d'une petite-fille absente...
Il y a les chantages sentimentaux et répulsifs des tantes trop seules...
Il y a...
Pendant ce temps-là, chacun vit sa vie, le temps ne s'arrête pas de tourner autour de moi...

Et vous, pendant ce temps-là, vous faites quoi?

Dim 8 jun 2008 1 commentaire
Il y'en a qui regrettent que le temps eut été si court au point de rater une (sans doute) jolie rencontre :-) Bon courage Kissss Mick
Mick - le 09/06/2008 à 09h51